Guide ANTISPAM

Le coût du spam

Les coûts du spam tiennent compte des coûts directs liés aux spams : coûts liés à la réception et au stockage des courriers électroniques indésirables et des coûts indirects.

On appelle coût indirect lié au spam, les coûts liés à la baisse de productivité d’une entreprise. L’estimation du temps perdu par chaque collaborateur doit intégrer le temps nécessaire à l’analyse et à la destruction du message mais également à la déconcentration générée. Pour l’utilisateur, la suppression des spams constitue une frustration mais aussi une perte de temps estimé à 10 secondes par message. Avec une moyenne d’environ 10 spams par jour (donnée minimaliste), le coût indirect lié au spam représente alors : 10 secondes * 10 messages * 20 jours * 12 mois = 24000 secondes soit l’équivalent d’un jour plein sur l’année.

Le coût iindirect doit également intégrer la surcharge du service d’assistance de l’entreprise (hep-desk) liée aux appels générés à cause de la réception de spams, qui peut être estimée à environ 1 heure par an et par utilisateur.

Pour les entreprises, les coûts directs sont liés au niveau de la largeur de la bande passante Internet, au niveau du stockage sur le disque et au niveau du risque d’interruption de service. Chaque message indésirable doit être stocké jusqu’à sa lecture ou sa suppression. Il n’est pas rare non plus que le spam reste dans le dossier des éléments supprimés sur le serveur même après sa destruction. D’autre part les sociétés ont tendance à sous-estimer les coûts liés à la largeur de la bande passante internet. Si le courrier électronique représente à lui seul plus de 50% du trafic sur le réseau et que 72% de ce courrier s’avère être du spam, l’entreprise utilise 35% de sa bande passante pour récupérer du spam !!! Ensuite il faut considérer le cas d’interruption de service, notamment de la messagerie, lié à la réception de spam. Les attaques par déni de service sont également à envisager.

Suivant le coût de la connexion Internet, des dommages causés par l’indisponibilité du service de messagerie et par le volume nécessaire au stockage des messages, on peut rapidement arriver à un coût direct annuel de plusieurs centaines d’euros par utilisateur.

Nous constatons ainsi des moyennes de coûts globaux liés à la réception de spams autour de 2,5 jours / homme par an !

La suite: La menace juridique contre le spam